Niger

Historique du pays

Le Niger est devenu indépendant de la France en 1960 et a connu un régime militaire à parti unique jusqu’en 1991, date à laquelle le général Ali SAIBOU a été contraint, sous la pression de l’opinion publique, d’autoriser des élections multipartites, qui ont abouti à l’instauration d’un gouvernement démocratique en 1993. Des luttes politiques intestines ont paralysé le gouvernement et ont conduit, en 1996, au coup d’État du colonel Ibrahim BARE.

En 1999, BARE a été tué lors d’un contre-coup d’État par des officiers militaires qui ont rétabli un régime démocratique et organisé des élections qui ont porté Mamadou TANDJA au pouvoir en décembre de la même année. TANDJA a été réélu en 2004 et, en 2009, il a été le fer de lance d’un amendement constitutionnel qui lui aurait permis de prolonger son mandat de président. En février 2010, un coup d’État militaire a déposé TANDJA, a immédiatement suspendu la constitution et dissous le gouvernement, et a promis que des élections seraient organisées à l’issue d’une période de transition dont la durée n’a pas été précisée. Le Niger est l’un des pays les plus pauvres du monde, avec des services gouvernementaux minimaux et des fonds insuffisants pour développer sa base de ressources. L’économie, essentiellement agraire et basée sur la subsistance, est fréquemment perturbée par les sécheresses prolongées communes à la région du Sahel en Afrique. Un groupe ethnique à prédominance touareg est apparu en février 2007, le Mouvement nigérien pour la justice, et a attaqué plusieurs cibles militaires dans la région nord du Niger en 2007 et 2008. Les offensives réussies du gouvernement en 2009 ont limité les capacités opérationnelles des rebelles.

Économie du pays

Le Niger est un pays sub-saharien enclavé, dont l’économie repose sur les cultures de subsistance, l’élevage et certains des plus grands gisements d’uranium au monde. Le Niger possède également d’importantes réserves de pétrole, et la production, le raffinage et les exportations de pétrole devraient augmenter de manière significative entre 2011 et 2016. La sécheresse, la désertification et la forte croissance démographique ont affaibli l’économie. Le Niger partage une monnaie commune, le franc CFA, et une banque centrale commune, la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), avec sept autres membres de l’Union monétaire ouest-africaine. En décembre 2000, le Niger s’est qualifié pour un allègement accru de la dette dans le cadre du programme du Fonds monétaire international pour les pays pauvres très endettés (PPTE) et a conclu un accord avec le Fonds sur une Facilité pour la réduction de la pauvreté et la croissance (FRPC). L’allégement de la dette accordé dans le cadre de l’initiative PPTE renforcée réduit considérablement les obligations annuelles du Niger en matière de service de la dette, libérant des fonds pour les dépenses en matière de soins de santé de base, d’éducation primaire, de prévention du VIH/SIDA, d’infrastructures rurales et d’autres programmes axés sur la réduction de la pauvreté. En décembre 2005, le Niger a bénéficié d’un allègement de 100 % de sa dette multilatérale auprès du FMI, ce qui se traduit par l’annulation d’environ 86 millions de dollars US de dettes envers le FMI, sans compter l’aide restante dans le cadre de l’initiative PPTE. En 2010, l’économie du Niger se remettait des effets de la sécheresse de 2009 qui avait réduit la production de céréales et de niébé et décimé les troupeaux de bétail. L’économie a également souffert de l’interruption de l’aide non humanitaire par la communauté internationale en réponse aux mesures prises par TANDJA pour prolonger son mandat de président. Près de la moitié du budget du gouvernement provient de donateurs étrangers. La croissance future pourrait être soutenue par l’exploitation du pétrole, de l’or, du charbon et d’autres ressources minérales.

Source : Central Intelligence Agency : Central Intelligence Agency